par Georges RAPHAEL
Journée commémorative de la résistance très émouvante, organisée par AMVIC, sous le péristyle de l’Immeuble Colbert.





Extrait du discours prononcé lors de la cet hommage aux martyrs de la résistance dans les PTT.
« Au nom de l’association Mémoire Vivante de l’Immeuble, je vous remercie d’avoir répondu présent à notre invitation pour honorer la mémoire de nos collègues , martyrs de la résistance et de la déportation.
Nous nous tenons devant les plaques commémoratives , qui disséminées dans différents services de LA POSTE et d’ORANGE sont désormais sanctuarisées sous ce péristyle grâce à la pugnacité de l’AMVIC avec le concours de LA POSTE. Nous rendons aussi un hommage à toutes les femmes et les hommes, membres de cette grande administration d’état qu’était les PTT, qui ont donné leur vie durant cette sombre période.
- Henri Auzias, agent manipulant des PTT, fusillé par les Français (Vichy) le 23 février 1944 à la centrale d’Eysses, à Villeneuve-sur-Lot , après condamnation par une cour martiale du régime de Vichy ; manipulant des PTT ; syndicaliste CGT des PTT à Marseille ; militant communiste ; résistant FTPF. Une rue de Marseille porte son nom.
- Paul Codaccioni, contôleur principal des PTT, syndicaliste CGT, résistant, membre des Mouvements unis de la Résistance (MUR), chef régional de la Résistance PTT, il a été fusillé avec vingt-huit autres résistants, après un jugement sommaire sur place, le 18 juillet, au fond d’un vallon isolé, dans les bois de Signes dans le Var.. Une rue de Marseille porte son nom.
- René Michel, Inspecteur des PTT, mort en déportation.
- Jean-Baptiste Pétré, contrôleur des PTT, chef régional de l’Armée secrète pour la Provence, déporté au camp de Buchenwald. Dans la rue portant son nom et longeant la Poste Colbert, une plaque mémorielle y est apposée.
Georges Frischman , resistant PTT, nous rappelle, dans son ouvrage sur l’Histoire de la fédération CGT des PTT, quelques faits historiques de cette période , dans cet édifice majestueux qu’est « La Poste Colbert » comme nombreux d’entre nous avons coutume de toujours le nommer ainsi:
« 1944 à quelques mois de la Libération , le 25 mai grève générale à Marseille:
dans la nuit 400 militants sont arrêtés. La grève s’étend le 26 où les jeunes « télés » de Mle RP arrêtent le travail à leur tour ; suivis d’une grande partie des adultes. Le 27, tout Marseille est dans la rue. le bureau clandestin régional avait préparé ces journées de protestation. Paul Tancrède et Line Ceccaldi (que nombreux d’entre nous ont bien connu), aidés d’autres militants, avaient contribué par la diffusion de tracts remis par les facteurs dans les boîtes aux lettres, au succès de la mobilisation du personnel; en particulier les jeunes pour la réalisation de ces mots d’ordre.
Le 14 juillet, on manifeste, à expression ouverte, de Plombières à la Porte d’Aix, en passant par la Belle de Mai .L’occupant est nargué .. cortège encadré par les FTPF et des milices patriotiques en armes, emmené par deux femmes, Andrée Guizard et Line Ceccaldi, une avec un drapeau rouge et l’autre le drapeau tricolore.
Durant les combats ultimes pour la libération de la ville, tous les efforts de propagande et de recrutement se concrétisent par l’appel de la Fédé Postale le 26 Août 1944 dans Rouge Midi « chaque Postier devient un combattant au service du gouvernement provisoire de la 4eme République »
L’action menée pour l’enrôlement dans les milices patriotiques au sein de l’administration, le sabotage des câbles téléphoniques reliant les îles du Frioul à Toulon, la prise du central national les armes à la main ont laissé des souvenirs vivaces dans l’esprit du personnel des PTT.«
Dans ces années sombres de l’occupation NAZI et de la collaboration avec ce régime barbare, des femmes et des hommes ont relevé la tête et combattu au prix de leur vie, pour que nous puissions vivre libre. Ils doivent rester un exemple pour les générations présentes et futures. Notre devoir est de ne jamais les oublier et perpétuer leur mémoire en pérennisant les valeurs de la résistance.
Une gerbe de fleurs fut ensuite déposée et l’assistance observa une minute de silence. Le chant des partisans et La Marseillaise clôturèrent l’évènement.
Nous remercions les organismes et personnalités pour leur présence:
- Marcel Chapaprie pour coordinations des anciens combattants et victimes de guerre.
- Laurence Garson, responsable du Mémorial des déportations de Marseille au sein du musée d’histoire de Marseille.
- Magali Tardieu, fédération CGT 13 Poste.
- Magali Hidalgo, fédération CGT 13 éducation.
- Pierre Ciantar, IHS CGT cheminots.
- Ange Guaza, Groupe La Poste.
- Toute les personnes présentes ainsi que les journaux de la presse locale: La Marseillaise et La Provence.
